L’AQP plus que jamais à vos côtés

À l’aube du déconfinement, les Québécois et les Québécoises prennent conscience non seulement de la qualité de leur système de santé, mais également de la dévotion de ses protagonistes. Les physiothérapeutes et T.R.P. de la province ont certainement été des acteurs d’impact dans cette histoire inusité aux perspectives initiales cauchemardesques. Aux côtés de ses membres tout au long de la crise, l’Association québécoise de la physiothérapie est allée contre vents et marées pour continuer d’offrir son support indéfectible. Alors que la poussière commence tout juste à retomber sur deux mois de virulente pandémie, l’AQP profite de l’occasion pour faire le point, et féliciter tous les travailleurs de la physiothérapie au Québec.

 

 

« On est très fier de ce qu’on a fait pour représenter nos membres, et on va continuer à les aider dans les périodes difficiles. Nous allons toujours supporter ceux qui veulent contribuer, on est là pour eux », affirme Simon Dalle-Vedove, président de l’AQP.

Pour garder sa tête hors de l’eau, l’équipe de l’Association a redoublé d’efforts au cours des dernières semaines. Estelle Vouillon, coordonnatrice chargée des communications et médias numériques, raconte son expérience : « C’était complètement fou au début: les nouvelles règles d’hygiène, les règles de distanciation, la fermeture des cliniques… Nous nous devions de fournir l’heure juste à tous nos membres en relayant l’information exacte, que ce soit celle du gouvernement ou de nos partenaires comme l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ), la Fédération des cliniques de physiothérapie du Québec (FCPQ), et l’Association canadienne de physiothérapie (ACP) ».

Si les physios étaient nombreux à vouloir contribuer en début de crise, plusieurs ont signalé leur mécontentement à un certain point, affirmant qu’ils n’avaient pas été contactés malgré leur inscription sur le site jecontribuecovid19.gouv.qc.ca. « Nous avons décidé de nous occuper d’amener les physios et les T.R.P. dans les CHSLD et les milieux cliniques en besoin. Nous avons créé un système en parallèle pour qu’ils puissent s’inscrire, et la liste a été proposée aux CISSS et aux CIUSSS. On a eu beaucoup de succès avec ça », indique Camille St-Pierre, co-directeur général de l’AQP. Depuis, plus de 300 professionnels se sont inscrits à partir de ce système pour signaler leur disponibilité, et plus d’une centaine ont contribué.

« Il a fallu que nous réagissions rapidement », renchérit Simon Dalle-Veldove. « Nous avons fait une lettre à la ministre de la Santé pour lui indiquer la disponibilité de nos membres qualifiés pour aller donner un coup de main. Le lendemain, une lettre en collaboration avec l’ACP a été envoyée directement au premier ministre Legault ». Ces lettres ont trouvé écho dans les grands médias québécois qui ont effectué quatre entrevues avec le président de l’AQP. Un texte a été publié dans La Presse, un autre dans Le Journal de Montréal, et deux entrevues ont été projetées sur les ondes de LCN.

 

L’AQP, une référence

Les périodes de crise sont synonymes de désinformation comme il a été possible de le remarquer sur les réseaux sociaux, et dans la gestion de la santé publique de nos voisins du sud. Jennifer Khalil, également co-directrice générale de l’AQP, souligne l’importance cruciale de fournir l’information juste aux membres de l’Association :

« Notre rôle principal, c’est de supporter nos membres et faire rayonner la profession du mieux que l’on peut. On travaille énormément en collaboration avec l’OPPQ, la FCPQ et l’ACP pour être à l’affût de ce qu’il se passe. On veut que les gens puissent se tenir informé avec notre site web, et nos pages sur les réseaux sociaux ».

 Depuis le début de la crise, l’AQP s’efforce d’augmenter le nombre de ressources disponibles pour ses membres qui voient leur profession se transformer à vue d’œil. Sur son site web, un onglet « COVID-19 » rassemble les informations les plus pertinentes qui touchent le sujet. Les protocoles pour la reprise du travail y sont également détaillés, accompagnés de webinaires en partenariat avec l’ACP qui expliquent, entre autres, comment intégrer la téléréadaptation à sa pratique. Finalement, l’AQP a publié une série de témoignages sur ses différentes plateformes qui font état de l’expérience des travailleurs de la physiothérapie pendant la pandémie.

 

Le bilan

Tous s’entendent sur le fait que la pratique ne sera plus la même après le déconfinement. « Ça va changer la profession, la téléréadaptation a fait un boom! On va fournir à nos membres tous les outils pour faciliter le retour au travail, et particulièrement en clinique. Nous allons donner de l’information sur les mesures d’hygiène, sanitaires, pour protéger autant les professionnels que les patients », affirme Camille St-Pierre.

Le conseil d’administration de l’Association est fier de ce qu’il a accompli durant cette crise sans précédent, en se dressant comme référence pour les travailleurs de la physiothérapie au Québec, et en accompagnant ces derniers dans leurs contributions auprès de la population de la province. Cependant, les véritables vedettes de cette pandémie d’après l’AQP, sont les T.R.P. et physiothérapeutes du Québec qui ont fait face à la tempête avec brio et qui continuent à le faire au quotidien.

« Je suis énormément fier d’eux, ils ont pu répondre à la grande majorité de la demande. Nos membres sont proactifs, ils s’entraident. On est vraiment contents, c’est magnifique de voir ça », résume Jennifer Khalil.

En effort conjoint avec les autres organisations de la physiothérapie au pays, le président de l’AQP, Simon Dalle-Vedove, promet de continuer à défendre les intérêts des professionnels de la physiothérapie: « Nous allons nous assurer de mettre l’expertise et la disponibilité des professionnels de la physiothérapie à l’avant-plan sur la scène provinciale, afin d’aider la population québécoise à passer au travers et à se relever de cette crise sans précédent ».

Xavier Bourassa