Santé RPP | Réponse au sous-ministre

L’Association québécoise de la physiothérapie a reçu début novembre une communication officielle du sous-ministre adjoint, M. Stéphane Bergeron, nous invitant à partager les avancements du Programme de santé pelvienne, anciennement appelé le Programme de prise en charge de l’incontinence urinaire et des complications liées aux bandelettes urinaires.

 

L’AQP travaille sans relâche en collaboration avec divers acteurs de santé pelvienne et est privilégiée de faire partie de l’évolution de ces travaux. Le sous-ministre Bergeron désire informer nos membres de l’avancement des travaux ministériels. L’AQP est honorée de pouvoir partager ces précieuses informations avec ses membres.

Tout d’abord, l’information concernant le programme a été mise à jour sur la page web du gouvernement du Québec et s’intitule «Programme de santé pelvienne». 

 

Description du programme

À titre de rappel, le Programme de santé pelvienne accompagne les femmes ayant des complications à la suite de la pose de bandelette urinaire pour le traitement de l’incontinence urinaire. Il permet une prise en charge dans un centre hospitalier désigné par une équipe détenant une expertise avec les bandelettes. L’équipe déterminera si les symptômes sont liés à la bandelette et proposera aux patientes des traitements adaptés à leurs besoins. Dans une deuxième phase, le Programme pourra prendre en charge des femmes qui souffrent d’une incontinence urinaire n’ayant pas nécessairement eu de chirurgie de bandelette.

 

Responsabilité du physiothérapeute en rééducation périnéale et pelvienne

Le physiothérapeute avec une expertise en rééducation périnéale et pelvienne (RPP) fait maintenant partie des professionnels de la santé à consulter, avec le médecin de famille, l’infirmière praticienne et le médecin spécialiste. À la lumière de son évaluation, le physiothérapeute en RPP pourra effectuer une référence vers le centre qui a réalisé la chirurgie, si possible, s’il juge que les symptômes rapportés sont en lien avec la bandelette.

Tout dépendamment du type de centre (proximité, secondaire ou de référence) où la chirurgie de bandelette a été réalisée, la prise en charge sera débutée par l’équipe multidisciplinaire et référera au besoin, selon la complexité de la situation, au centre supérieur. Tous les détails se trouvent sur la page web du Programme.

 

Suivi après la référence

La cliente sera contactée par le centre désigné qui aura reçu la demande de service. Par la suite, un rendez-vous vous sera offert avec l’équipe traitante.

 

Guichet unique pour optimiser les demandes de service vers les centres de référence

Afin d’optimiser la répartition des références vers les centres, le gouvernement a mis en place un guichet unique. Le guichet unique contactera les clientes et leur offrira un rendez-vous avec l’équipe multidisciplinaire.  Idéalement, la demande de service vers le centre de référence doit être le plus près du domicile de la cliente. Si ce centre présente des délais importants, les clientes seront orientées vers un centre de référence plus loin de leur domicile, s’ils le désirent.

Une nouvelle page web a été mise sur pied par le gouvernement et est destinée aux professionnels impliqués dans le programme. Les détails concernant le but du programme, l’organisation des services, la table locale de cas complexes, la trajectoire de soins, les demandes de services et les centres désignés s’y retrouvent.

Un formulaire de demande de service vers les centres désignés est disponible et peut maintenant être rempli par un physiothérapeute ayant les compétences en RPP. Le formulaire permet la référence vers le centre secondaire ou le centre de référence. Pour les demandes de service vers un centre de référence, le guichet unique permettra de répartir les demandes.

Pour faire une demande de service pour une complication liée à une bandelette, ne pas transmettre la demande via le centre de répartition des demandes de services (CRDS). Il faut utiliser le formulaire normalisé vers les centres désignés. Un exercice d’épuration des listes du CRDS sera entrepris. 

 

Organisation des services (centre de proximité, secondaire ou de référence)

Les centres de proximité désignent toutes les installations qui n’ont pas reçu la désignation ministérielle de centres secondaires ou de référence. Les équipes des centres de proximité commencent la prise en charge des femmes qui présentent des complications liées à leur bandelette, particulièrement dans les cas où elles ont elles-mêmes procédé à la pose de la bandelette. Lorsque la complexité des cas nécessite une expertise plus soutenue, les femmes doivent être redirigées vers les centres secondaires ou de référence.

 

Les centres secondaires désignent qu’il y a une expertise de l’équipe pour le suivi des femmes qui vivent des complications liées à leur bandelette. Les centres secondaires peuvent orienter les femmes en centres de référence en fonction de la complexité de leur situation. Ces centres prennent en charge les complications potentiellement liées aux bandelettes et orienter les cas complexes vers les centres de référence.

 

Finalement, les centres de références assurent une prise en charge surspécialisée pour le retrait des bandelettes.

À titre de rappel, la demande de service devrait être idéalement faite vers le centre de référence le plus près du domicile de la cliente. Si ce centre présente des délais importants, les clientes seront orientées vers un centre de référence plus loin de leur domicile, s’ils le désirent.

 

Coordonnées pour transmettre la demande

Finalement, un bottin d’information regroupe les coordonnées des centres secondaires et de référence, permettant de transmettre adéquatement les formulaires de demandes de services. Comme mentionné plus haut, le formulaire de demande ne sera pas transmis par le CRDS. 

 

En résumé

L’AQP entrevoit positivement l’avancée de ces travaux ministériels et demeure à l’affût des communications avec le sous-ministre adjoint, Monsieur Stéphane Bergeron. Il s’agit d’un pas important dans l’implication des physiothérapeutes en RPP dans la prise en charge des clientes avec des complications reliées aux bandelettes.

 

En se basant sur le rapport de l’INESSS, l’AQP souhaite réitérer qu’il faudra en faire davantage pour mieux répondre aux besoins; l’AQP réclame en autres l’application des recommandations complètes du rapport de l’INESSS. Nous sommes prêts à collaborer dans la mise en place de ces recommandations qui datent d’octobre 2022.

 

L’AQP assurera une bonne communication et un partage de connaissance avec ses membres pratiquant en RPP concernant la procédure de demande de services pour s’assurer d’éviter les doublons de références.

 

Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous au info@aqp.quebec.

Pour consulter notre réponse au sous-ministre 

 

1 Rapport de l’INESSS : La rééducation périnéale et pelvienne pour la prévention et le traitement des dysfonctions du plancher pelvien. Volet 1 – Incontinence urinaire. Octobre 2022. p. 110-111