Nutrition et commotion : un allié important pour optimiser la récupération

En collaboration avec les nutritionnistes diététistes d’ÉquipeNutrition.


Lorsqu’un patient subit une commotion cérébrale, le protocole de prise en charge inclut habituellement du repos, une reprise graduelle des activités et, souvent, de la physiothérapie. Pourtant, un facteur essentiel est rarement abordé dans le plan de rétablissement : l’alimentation.

Même en l’absence de lésion visible à l’imagerie, une commotion entraîne des perturbations métaboliques importantes dans le cerveau. L’inflammation, le stress oxydatif et le déséquilibre énergétique freinent la guérison. Dans ce contexte, certains nutriments peuvent devenir de véritables alliés thérapeutiques. Ils ne remplacent pas les interventions médicales, mais peuvent accélérer et optimiser la récupération.

Pourquoi intégrer la nutrition dans la réadaptation post-commotion ?


Une commotion, même légère, provoque une cascade d’événements biochimiques : inflammation, stress oxydatif, altération de la signalisation neuronale. Pour se remettre efficacement, le cerveau a besoin de soutien. Et ce soutien, il peut le puiser dans l’assiette.

De plus en plus d’études suggèrent que certains aliments ou suppléments pourraient réduire les dommages, améliorer la cognition et accélérer la récupération. Sans remplacer les interventions médicales ou thérapeutiques, la nutrition devient un levier complémentaire à intégrer dans la réadaptation.

 

Quels nutriments peuvent soutenir la récupération cérébrale ?


Plusieurs composantes alimentaires peuvent atténuer les effets secondaires d’un traumatisme crânien léger et soutenir la plasticité cérébrale. Voici les plus prometteuses : 


1. Oméga-3 (DHA et EPA)

Les acides gras oméga-3 (DHA et EPA), présents dans les poissons gras, aident à stabiliser les membranes des cellules cérébrales et à réduire l’inflammation. Ils sont associés à une meilleure récupération cognitive après une blessure au cerveau.

Sources : saumon, maquereau, sardines, graines de chia ou de lin moulues, noix de Grenoble.


2. Vitamines C et E

Ces vitamines antioxydantes protègent les neurones contre les dommages cellulaires et soutiennent les processus de régénération, en particulier après un traumatisme plus sévère. Leur effet post-commotion reste à préciser, mais elles apportent un soutien global utile.

Sources : fraises, poivrons rouges, agrumes, papaye, beurre de noix, graines de tournesol.


3. Magnésium et zinc

Le magnésium contribue à réguler l’activité neuronale et à limiter l’excitotoxicité, un phénomène courant après une commotion. Le zinc joue un rôle dans la cicatrisation et la régénération cellulaire.

Sources : épinards, légumineuses, graines de citrouille, grains entiers, noix.

4. Créatine et BCAA

La créatine et les acides aminés à chaîne ramifiée (BCAA) pourraient contribuer à réduire le stress oxydatif, soutenir la production d’énergie et améliorer la fonction cognitive après une commotion. Les effets positifs observés en recherche animale sont prometteurs, bien que les données humaines soient encore limitées.

Sources : viande rouge, poisson, œufs, yogourt grec, fromage cottage, volaille, tofu, edamames. Une supplémentation en créatine ou en BCAA peut aussi être envisagée, sous l’encadrement d’une nutritionniste-diététiste.


5. Curcumine

Composé actif du curcuma, la curcumine agit comme anti-inflammatoire. Bien que les doses alimentaires soient souvent insuffisantes pour un effet clinique, elle peut faire partie d’une approche globale.

Sources : curcuma avec poivre noir (dans les plats mijotés, smoothies, boissons chaudes comme le lait d’or). Une supplémentation peut aussi être envisagée, sous l’encadrement d’une nutritionniste.

 

 


Bonus : un outil gratuit et clé en main à remettre à vos patients

Pour aider vos patients à intégrer ces recommandations dans leur quotidien, nous avons conçu une fiche pratique résumant les nutriments clés à prioriser après une commotion. Simple, clair et prêt à remettre en clinique, cet outil est un excellent point de départ.

 

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Bonnes pratiques alimentaires en contexte de commotion

 

Au-delà des nutriments, certaines habitudes alimentaires soutiennent efficacement le processus de guérison :

  • Manger suffisamment pour répondre aux besoins énergétiques accrus du cerveau.
  • Choisir des aliments entiers (fruits, légumes, grains entiers, protéines maigres) pour couvrir les besoins en micronutriments.
  • Boire régulièrement, car une bonne hydratation soutient la cognition.
  • Éviter l’alcool, les stimulants (ex. café, boisson énergisante) et les aliments transformés, qui augmentent l’inflammation.
  • Demander du soutien au besoin : les symptômes peuvent nuire à l’organisation des repas. Un proche peut faciliter cette étape.

Vous observez que vos patients peinent à appliquer ces conseils seuls ? Référez-les à une nutritionniste diététiste d’ÉquipeNutrition pour un accompagnement personnalisé.

 

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Intégrer la nutrition à la prise en charge des commotions, c’est élargir les possibilités de rétablissement pour vos patients. L’alimentation peut devenir un levier puissant pour favoriser une guérison plus rapide, réduire les symptômes persistants et soutenir les fonctions cognitives.

En tant que physiothérapeute, vous êtes bien placé pour orienter vos patients vers un accompagnement complémentaire. En travaillant en collaboration avec notre équipe de nutritionnistes, vous pouvez offrir un suivi interdisciplinaire centré sur les besoins réels du patient.

 

 

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